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Lancée officiellement le 6 octobre, l'Année de la Chine en France va permettre au cours des prochains mois de découvrir ou de redécouvrir de multiples aspects de la culture d'un pays qui réunit aujourd'hui 22 % de la population mondiale. À travers de nombreux événements culturels dans le domaine des arts plastiques, de l'archéologie, mais aussi du spectacle vivant, la France va offrir une vitrine de choix aussi bien à la culture ancestrale de la Chine qu'aux artistes actuellement en activité à Shanghai, Pékin ou Hongkong. L'enjeu de cette Année est bien sûr culturel : de nombreuses créations seront pour la première fois visibles par le public hexagonal. Il est aussi économique et politique tant la Chine représente pour les années à venir un objectif majeur pour les entreprises françaises, qui, face à ce marché de 1,4 milliard de femmes et d'hommes, doivent affronter la concurrence d'autres sociétés étrangères. Les démarches de L'Oréal et d'Alcatel dans le soutien du Festival international de la photographie de Pingyao sont à cet égard exemplaires. Mais, au-delà de la richesse des échanges culturels et économiques, l'Année de la Chine en France ne doit pas occulter les multiples privations de liberté, les jugements arbitraires, les censures quotidiennes qui continuent de rythmer la vie de millions de Chinois. Malheureusement, ce n'est pas une saison culturelle qui va mettre un terme à des années de non-respect des droits de l'homme. Mais c'est certainement l'occasion de faire entendre une déclaration que nos ancêtres ont voulue universelle.
Philippe Régnier
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