D’usage dans les domaines les plus divers, les classements prêtent régulièrement le flanc à la critique dès lors qu’il s’agit de comparer les artistes.
Création et évaluation seraient inconciliables ; dresser un palmarès, rabaisser l’art au rang de compétition. La question mérite cependant d’être posée. En matière d’art, être meilleur ou considéré comme tel, fait-il sens ? L’histoire de l’art nous enseigne que nombre d’artistes, réputés de leur vivant, sont tombés dans l’oubli quand d’autres, moins dans la lumière voire décriés, ont accédé par la suite à la reconnaissance. Le mythe de l’artiste maudit a fait long feu. Le goût de l’époque continue d’affronter l’épreuve du temps. La nôtre n’y échappe pas, qui a vu en quelques décennies le tout-puissant marché faire des collectionneurs les arbitres du goût contemporain. S’appuyant sur des critères de visibilité, l’Artindex est un indicateur de la notoriété des plasticiens. Dans un monde de l’art aux valeurs esthétiques et financières fluctuantes, un tel classement fournit une source d’information utile, une appréciation d’ensemble. À l’ère de la globalisation, être reconnu, c’est être vu, médiatisé. La jeune génération ne conçoit plus sa carrière sans existence à l’étranger, où elle réside de plus en plus. Classer les artistes permet de proposer une photographie de la création contemporaine à un instant donné. L’évolution du classement révèle des tendances, bat en brèche des idées reçues. C’est aussi un outil de promotion et de reconnaissance de la scène française à l’international.
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Pourquoi classer les artistes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°478 du 28 avril 2017, avec le titre suivant : Pourquoi classer les artistes