MONTRÉAL (CANADA) [21.09.16] - Montréal espère se hisser à l'avant-plan de l'art contemporain mondial avec sa 9e biennale intitulée Le Grand Balcon et dont la programmation, présentée mercredi, a retenu 55 artistes et collectifs originaires de 23 pays.
Hommage à la pièce de Jean Genet "Le Balcon", qui se joue dans une maison close au milieu d'un pays en révolte, cette biennale "n'est pas très optimiste" car "on ne vit pas dans une époque très optimiste", relève son commissaire Philippe Pirotte.
L'oeuvre de Genet offre ainsi "un espace métaphorique dans lequel on peut interpréter" l'exposition, note-t-il, expliquant avoir "voulu organiser un tissu de choses qui se juxtaposent sans s'enfermer", plutôt que de circonscrire la biennale autour d'une seul axe.
Le thème du Grand Balcon "est évocateur car cela renvoie à l'hédonisme et à la recherche du plaisir, et cela combat le fascisme qui apparaît un peu partout" dans le monde, souligne John Zeppetelli, directeur général et conservateur du Musée d'art contemporain de Montréal, coproducteur de la biennale.
Cette neuvième édition reflète "la volonté de positionner Montréal parmi les grandes biennales du monde", notamment grâce à une importante délégation d'artistes étrangers "qui vont insuffler un air venu d'ailleurs", juge-t-il.
La capitale économique du Québec peine en effet à se faire une place de choix dans les circuits de l'art contemporain, souffrant de sa proximité avec New York, mais aussi Toronto.
Trente-cinq oeuvres originales seront présentées cette année, dont une toile créée pour l'occasion par l'Américain Kerry James Marshall. Elle sera dévoilée lors du vernissage, le 17 octobre, quatre jours avant le début d'une rétrospective consacrée à ce peintre par le Met de New York.
Le Belge Luc Tuymans, autre sommité de la peinture contemporaine, est également attendu dans la métropole québécoise où il exposera quatre nouvelles toiles créées pour la biennale.
Pendant 75 jours, à compter du 19 octobre, la Biennale de Montréal s'articulera autour de dix espaces hétéroclites, du Musée d'art contemporain (MAC), à celui des Beaux Arts, en passant par une caserne militaire ou encore le théâtre La Chapelle.
Outre les arts classiques, elle fera place également aux médias numériques, avec par exemple le projet "Toutes les chansons que j'ai composées", du Montréalais Jacob Wren, qui donnera lieu à un karaoké spécial au MAC le 4 novembre.
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Pour sa 9e biennale, Montréal veut briller dans l'art contemporain international
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