Maja Hoffmann offre aux Rencontres d’Arles un lieu permanent

« Disposer d’un lieu d’exposition permanent est une question récurrente pour les Rencontres », rappelait Lucien Clergue en décembre 2013 au Journal des Arts lors de la démission de François Hébel suite à la vente par la Région à Maja Hoffmann du Parc des Ateliers et de ses bâtiments. « À chaque fois que l’on a trouvé un lieu on nous l’a piqué », avait-il ajouté. 

Sept ans plus tard, Maja Hoffmann offre au festival via Luma Arles l’espace tant attendu par ses différents directeurs. La mise à disposition à l’année d’une grande partie des 4 500 m2 de l’Atelier de la Mécanique permet « à ce rendez-vous de la culture à Arles [de disposer] d’un lieu d’exposition pérenne. En dépit de l’annulation du festival cet été, ce nouvel engagement de Luma auprès des Rencontres de la photographie reste d’actualité », précise Luma Arles. 

Les Rencontres d’Arles se refusent à tout commentaire pour l’instant tant que l’accord n’est pas signé. 

À un an de l’inauguration de la tour de Frank Gehry, la décision de Maja Hoffmann ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire des relations entre les Rencontres d’Arles et la riche héritière. Des relations pas toujours simples, même si la Fondation a toujours mis à disposition des Rencontres des bâtiments pour la manifestation estivale. 

Outre la programmation de ce nouveau lieu, il revient au successeur de Sam Stourdzé de trouver auprès des différentes collectivités publiques les financements nécessaires à la rénovation des Papeteries Étienne rachetées par l’agglomération d’Arles pour les mettre à la disposition notamment du festival afin de lui garantir un lieu de stockage et d’ateliers de fabrication pérenne de ses expositions. Sam Stourdzé projetait d’y aménager également un grand espace d’exposition à l’année. « Les Rencontres ont besoin de leur palais de festival comme Cannes a le sien », disait-il.