Le Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart accueille la première exposition dans un musée d’Eduardo T. Basualdo.
Venu du monde du théâtre, cet artiste argentin, né en 1977, imagine depuis une dizaine d’années des œuvres mystérieuses au surréalisme noir : il met en scène un sublime contemporain qui flirte avec l’apocalypse. Au château de Rochechouart, une vingtaine d’œuvres – installations monumentales, pièces cinétiques et lumineuses, sculptures et dessins – nous confronte à l’ambiguïté des formes naturelles et à l’impact physique de l’œuvre, les deux grands enjeux de son art.
Ce montreur d’ombres nous confronte à l’étonnante masse noire d’un rocher, ce qui n’est pas sans malice car le château de Rochechouart a été construit sur un site impacté voilà quelque deux cents millions d’années par la chute d’une météorite !, nous laisse entrer et sortir librement d’une cellule, nous met face à des objets usuels ou des éléments naturels qui se meuvent d’eux-mêmes. On sort de là à la fois enchanté et troublé, car, en cheminant à travers ses œuvres, on est invité à repousser avec lui les limites du langage de l’art. Ce plasticien démiurge, avec ses paysages ou ses objets de l’étrange, ne représente pas mais recrée carrément les forces de la nature et de la conscience.
En offrant aux visiteurs une expérience de perception établissant des équivalences psychiques à des phénomènes physiques, Eduardo T. Basualdo nous propose un voyage inattendu oscillant entre le familier et le bizarre, jusqu’aux confins de la « surréalité », selon l’expression d’André Breton.
« Eduardo T. Basualdo. Nervio », Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart, place du Château, Rochechouart (87), www.muse-rochechouart.com
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Le théâtre d’ombres de Basualdo
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