Tout plein de tables sur lesquelles sont empilés des tas de chemises-dossiers de différentes couleurs.
Des rayons de bibliothèque où se serrent ouvrages de référence, livres sur l’art, publications de l’artiste. Des tourniquets dans les poches desquels sont glissés encore d’autres dossiers. De bons gros fauteuils en cuir sur roulettes pour discuter des projets en cours avec ses hôtes. Des œuvres un peu partout, les siennes – des petits dessins, des photos anciennes, l’inévitable cliché d’elle en sainte Thérèse, une sculpture grandeur nature en cyborg, etc. –, mais aussi celles d’amis comme Vostell, Ben, Journiac, Esther Ferrer, Jan Fabre, Marina Abramovic… Un vieux tableau abstrait matiériste signé et daté de 1965, de grands tirages de ses Self-Hybridations, un grand écran vidéo vertical sur lequel paraît sa figure en écorché, l’un de ses derniers travaux, témoignage de sa passion pour les relations entre art et sciences.
C’est peu de dire que l’atelier qu’habite Orlan est encombré. C’est un vrai dédale d’espaces qui se déploient sur quelque 240 m2, tous envahis par le travail. Installée depuis une dizaine d’années dans les anciens locaux d’un atelier de confection jadis occupé par des ouvriers Chinois dans le 11e arrondissement de Paris, elle en a fait tout à la fois un secrétariat, un lieu d’archives et un laboratoire d’études et de recherches. Quand elle n’est pas en voyage aux quatre coins du monde, elle y passe le plus clair de son temps, affectionnant de plus en plus d’y travailler tard, très tard. Dans le silence feutré de la nuit.
Le Palais de Tokyo pour le plaisir d’y retrouver des artistes aussi indispensables que Julio Le Parc.
Le Centre Pompidou parce qu’entre autres, on y voit régulièrement des performances.
La Maison rouge pour sa programmation qui n’est pas soumise aux effets de mode et qui n’a que faire du marché.
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L’atelier d’Orlan
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°656 du 1 avril 2013, avec le titre suivant : L’atelier d’Orlan