L’artiste flamand Jef Geys s’est éteint à l'âge de 83 ans

Le travail de Jef Geys, décédé lundi se rapproche des mouvements comme Fluxus et Dada. Il commença à créer dès l'âge de 13 ans, et s'essaya à diverses pratiques comme la photographie, la performance. 

Né en 1934 à Leopoldsburg, Jef Geys vivait et travaillait à Balen en Belgique. Les désastres de la seconde guerre mondiale, notamment lors de l’occupation nazie en Belgique ont fortement marqué son œuvre. En 1970, la Royal Academy of the Fine Arts d’Anvers propose de l’exposer. Dans une démarche emblématique de sa pensée, il refusa et menaça même de détruire l’institution car selon lui le musée tue l’artiste.  Il y exposera cependant l’année suivante.

Geys, créa un journal Kempens Informatieblad, qu’il publiait à l'occasion de chacune de ses expositions monographiques pour y expliquer son travail. Il fut aussi enseignant pendant deux ans à l’école de Baden, où il méla art et éducation dans une forme expérimentale d’apprentissage. Les classes se transformèrent en atelier et en salle d’exposition, et il montrait à ses élèves les travaux de Liechtenstein, Jim Dine, et les emmenait visiter l’atelier de Marcel Broodthaers.
 
Il exposa à la Biennale de Sao Paulo (1991), la Documenta 11 de Kassel (2002), la Biennale de Venise (2009), et reçut le Prix flamand de la culture pour les arts plastiques (2000) et le Prix des arts plastiques de la province d’Anvers (2008). Malgré de nombreuses expositions, l’oeuvre de Geys reste encore peu connue du grand public.