VENISE (ITALIE) [05.05.09] – La Communauté française belge ne sera finalement pas représentée à la Biennale de Venise cette année. Intitulée « 100 sexes d’artistes », l’exposition de Jacques Charlier est censurée en raison de son caractère sexuel.
Alors que la Communauté française de Belgique avait reçu toutes les autorisations nécessaires pour l’exposition d’affiches de Jacques Charlier à la Biennale de Venise, l’organisation vient de revenir sur sa décision et d’interdire cette exposition en raison des droits de reproduction et du caractère sexuel des affiches, et de la Ville qui refuse l’affichage, rapporte la Libre Belgique. Cette décision est mal reçue par la Communauté française qui a investi 300 000 euros pour l’événement ; cette année, le pavillon belge est occupé par la Flandre, avec l’artiste Jef Geys.
Le projet de Jacques Charlier consistait en l’exposition de cent affiches caricaturant les sexes d’artistes connus sur la scène internationale, vivants ou non. D’après Jacques Charlier, les « dessins ne présentent rien qui soit de caractère pornographique. Ils se contenteraient de caricaturer sexuellement, de manière amusante, les artistes étant choisis au travers de leur technique d’expression. La plupart seraient hermétiques à ceux qui n’ont pas une bonne connaissance de l’art actuel.[…] Il n’y aurait donc, apparemment, aucun risque de s’avancer sur un terrain que la morale réprouve, et pourtant ce qui était au départ la volonté d’apporter à la Biennale une note d’humour détachée de la morosité ambiante et du ronron avant-gardiste, est devenu un triste cas d’école auquel cette Biennale ne nous avait pas habitué».
L’artiste liégeois de 70 ans Jacques Charlier devait présenter son exposition dans le off de la Biennale de Venise et figurer dans le catalogue officiel. Les affiches auraient été placardées sur des murs de la ville. Le commissaire de l’exposition devait être le directeur du musée de Luxembourg (Mudam) Enrico Lunghi. Néanmoins, l’artiste a déclaré que l’exposition aurait bien lieu en dehors des murs de la Biennale ; les caricatures feront même l’objet d’un grand concours sur le net, qui consistera à trouver le nom des caricaturés.
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Une exposition censurée à la Biennale de Venise
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