PARIS
Avec ses 27 000 m², le gigantisme du 104, ex-siège des Pompes funèbres devenu l’un des grands chantiers culturels encore vacillant de la Ville de Paris, n’est pas pour inquiéter le nouveau maître des lieux.
José-Manuel Gonçalves a dirigé pendant onze ans la Ferme du Buisson, scène nationale de Marne-la-Vallée. C’est là qu’il a conçu le festival européen « Temps d’image », imaginé le rendez-vous « Dépayz’arts », monté des happenings séduisant un large public : week-ends à la ferme, nuits curieuses, focus sur le cirque contemporain (il est aussi président de l’École nationale des arts du cirque de Rosny).
Ces recettes, il veut les appliquer au 104 où il revisite les formes populaires en invitant des artistes qui les détournent, où il met en avant la fête foraine et ses attractions proches de la performance, avec Royal de Luxe. De la rétrospective gratuite du vidéaste Pierrick Sorin au cabaret New Burlesque, vedette du film Tournée de Mathieu Amalric, il fait carton plein. « Je veux faire du 104 le lieu d’un réel engagement auprès de l’artiste, avec des résidences dévolues à un travail en recherche ou donnant lieu à une production, mais aussi une plate-forme collaborative, en l’associant avec d’autres structures comme le Théâtre de la Ville, le Rond-Point ou le Théâtre Sylvia-Monfort », explique cet homme de réseaux qui fut trois ans conseiller à l’AFAA, aujourd’hui Institut français.
1962 Naissance.
1990 Directeur du centre culturel Boris-Vian aux Ulis dans l’Essonne.
1996 Conseiller théâtre, arts du cirque et arts de la rue à l’Association française d’action artistique (Culturesfrance).
1999 Directeur de la Ferme du Buisson.
2004 Crée « Made in Productions », société d’évènementiel.
2010 Il est nommé directeur du 104.
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José-Manuel Gonçalves - Le sang neuf du 104
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°633 du 1 mars 2011, avec le titre suivant : José-Manuel Gonçalves - Le sang neuf du 104