Peintre - Cela fait plus de dix ans que Djamel Tatah, l’un des meilleurs peintres actuels, n’avait pas eu d’exposition dans une galerie de l’Hexagone.
Questionné sur cette longue absence, l’artiste franco-algérien nuance : « Le mot retour n’a pas vraiment de sens pour moi, car j’ai toujours été en relation avec des galeries, même si ce n’était pas en France [Ben Brown Fine Arts lui a consacré une présentation solo à Londres]. Mes expériences avec les galeries parisiennes ont été très singulières, elles correspondent à un chemin de relations ouvertes, mais ce qui a toujours été nécessaire pour moi, c’est la qualité du regard qu’un galeriste porte sur mon œuvre et sa capacité à le défendre. » En attendant sa prochaine exposition monographique à l’été 2020 au Musée Matisse de Nice, le peintre du silence, pour sa première collaboration avec Jérôme Poggi, qu’il a rejoint en septembre dernier, dévoile une dizaine de nouvelles peintures à la grâce infinie, évoquant tant les visages extraordinaires du Fayoum qu’Edward Hopper. Dans ses tableaux, aucune volonté de percée psychologique ou d’exactitude physique, pas d’ombres portées non plus : « Ce ne sont pas des portraits. Ce sont des figures humaines », précise-t-il. Ce peintre n’illustre pas, c’est une figuration muette, sans titres, symboles ni récits. Ces figures-apparitions, aux visages blêmes et aux corps flottant dans des plages monochromes, semblant suspendues dans le temps comme dans l’espace, invitent sans brusquerie le regardeur à s’interroger, entre contemplation et méditation, sur l’humaine condition.
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Djamel Tatah - Peintre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°724 du 1 juin 2019, avec le titre suivant : Djamel Tatah - Peintre