Installé en France il y a 30 ans, l’artiste napolitain était l’auteur d’une œuvre multisupport, iconoclaste et humaniste.
L'artiste italien vivant en France Saverio Lucariello est décédé lundi 13 mars à l'hôpital de Sens (Yonne) à l'âge de 64 ans, des suites d'un cancer. Né le 29 avril 1958 à Naples, il y avait obtenu son diplôme à l'école des Beaux-Arts, avant d’être rapidement remarqué par le célèbre critique Achille Bonito Oliva, qui organisait alors les plus importantes expositions d'art contemporain d’Italie. En 1985, il expose avec neuf autres artistes dans une exposition collective intitulée « Évacuer Naples : la dernière génération ». Ce que fera finalement l’italien, choisissant de s'installer en France en 1988, d'abord à Paris puis dans un petit village de l’Yonne du nom de Piffonds.
L'artiste y développe sa pratique sculpturale, coulant par exemple du ciment dans de grands sacs de toile qui reprennent leur forme lorsque la matière durcit, exposés en 1991 dans la cour du musée Carnavalet à Paris. Lucariello se définissait comme un artiste conceptuel et surréaliste et utilisait de nombreux supports techniques comme la sculpture, la peinture, la photographie, la vidéo, la performance, pour créer une œuvre iconoclaste et poétique, souvent grotesque, qui tourne en dérision les discours sur l'art, ou sur la figure de l'artiste.
Présent à la Biennale de Venise en 1999 avec son œuvre « Histoire de l'infamie », il bénéficie de nombreuses expositions en France, en 2000 au Magasin de Grenoble avec l’exposition « Micropolitiques », en 2002 au Frac des Pays de Loire, ou plus récemment lors d’expositions collectives comme « Tous Cannibales » à La Maison Rouge à Paris (2011), « La Comédie de l’art » à la Fondation du doute à Blois (2014) ou « Les Shadoks » au Musée des arts modestes de Sète en 2016.
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Disparition de l’artiste Saverio Lucariello
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