MOSCOU / RUSSIE
Pionnier de l’art conceptuel russe, il avait résidé en France entre 1987 et 1994. Il décède à l’âge de 68 ans.
L’un des artistes majeurs de l’art conceptuel russe, Nikita Alexeïev, est mort à Moscou le 26 mars à l’âge de dix 68 ans, des suites d’une longue maladie. Il fût avec Andreï Monastyrsky (né en 1949) le fondateur du groupe « Actions Collectives » (1976) et a lancé en 1982 la première galerie privée d’Union Soviétique, APTART (contraction de "appartement" et "art").
Cette galerie, en réalité son propre appartement composé d’une seule pièce, a accueilli de nombreuses fêtes et performances. La première, restée dans la légende, fut le vernissage du groupe « Moukhomor » (tue-mouche), consistant en une installation d’objets hétéroclites et d’affiches représentant la terne vie soviétique, dans une mise en abyme absurde et sarcastique. Le KGB, qui observait ces événements avec méfiance et les qualifiait « d’orgies », a plus d’une fois envoyé ses agents pour interrompre et confisquer les oeuvres exposées. Le sort de ces oeuvres constitue à ce jour un mystère.
Épris de liberté, Nikita Alexeïev s’échappe en 1987 d’URSS - alors au début de sa « perestroïka » - pour s’installer en France. L’exil volontaire ne débouche pas sur une reconnaissance du milieu artistique français. Sept ans plus tard, au milieu des turbulentes (en Russie) années 90, l’artiste retourne s’installer à Moscou, où il partage ses activités entre écriture et peinture.
Les œuvres de Nikita Alexeïev sont entrées dans les collections de la Galerie Tretiakov, du Musée Russe (de Saint-Pétersbourg), du Musée d’art moderne de Moscou et d’autres collections muséales et privées en Russie, aux États-Unis, en France et en Allemagne.
Cet article a été publié le 31 mars à 17h
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Disparition de l’artiste russe Nikita Alexeïev
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