Décès du sculpteur Axel Cassel

C’est à Lisieux qu’Axel Cassel (né Axel Limmeroth en 1955 à Kassel en Allemagne, d’où son nom d’emprunt) est mort samedi dernier, le 9 mai. Juste à quelques kilomètres de Saint-Martin-de-Bienfaite, ce petit village du Calvados en Basse-Normandie où il était allé s’installer en 1990 avec sa femme peintre Malgorzata Paszko et ses trois enfants. Une façon de s’éloigner des bruits de la ville, de cultiver la réflexion et la discrétion et de se rapprocher de la nature. Cette nature qui a toujours été au cœur de sa démarche de sculpteur et qui l’avait conduit dès 1984 à faire un voyage marquant en Papouasie Nouvelle-Guinée, suivi de plusieurs autres en Irian Jaya (Indonésie), puis en Afrique, au pays Dogon, au Mali ou au Burkina Faso, ou encore en Inde et au Népal.

Son travail s’était enrichi de rencontres et ses sculptures ont quelquefois eu un air de famille avec les arts premiers. Mais plus encore que cet aspect, c’est de la nature et du monde végétal qu’elles naissaient. Et si Axel Cassel (2 519 dans Artindex France 2015) surmontait presque systématiquement d’une petite tête les formes naturelles simplement ramassées ou les énormes grumes de bois qu’il sculptait en taille directe c’était toujours pour donner figure et forme humaine à une branche, une graine en forme de coupelle, une cosse, une liane, une feuille de chêne. Une magnifique manière d’humaniser la nature. Récemment il avait même décidé de sculpter, des fumées, des volutes et des nuages, comme autant d’arborescences. Peut-être une façon d’avoir définitivement la tête dans les nuages.

Il était représenté par la galerie Samantha Sellem qui l’avait notamment exposé fin 2012.