On croyait Maurizio Cattelan à la retraite – à 51 ans, l’année de sa rétrospective au Guggenheim, il avait annoncé qu’il se retirait du monde de l’art. Il semble en fait que l’artiste se soit reconverti dans la publicité.
Après avoir conçu avec ses complices de Toilet Paper une série de visuels pour Kenzo, il se met en scène pour Berluti sous l’objectif du photographe Jean-Baptiste Mondino. Dans un décor de piscine déserte, une paire de mocassins placée sur un plongeoir laisse supposer que Cattelan s’est déchaussé avant de se mettre à l’eau en costard cravate. Ce barbotage décalé se double d’un hommage explicite au génie de Buster Keaton, invoqué dans la phrase d’accroche de l’affiche. Cela fait beaucoup de monde pour vendre des chaussures et du prêt-à-porter, mais rien n’est trop beau pour la marque Berluti, actuellement en plein essor commercial sous la direction d’Antoine Arnault. Quant à Maurizio Cattelan, on devrait le retrouver bientôt à Paris où sa galerie Family Business, qui a récemment fermé son espace new-yorkais, pourrait venir s’installer, par le biais de la commissaire d’exposition Nadja Argyropoulou qui travaille à des projets en association avec la Chalet Society et le Palais de Tokyo.
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Cattelan, bien dans ses pompes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°665 du 1 février 2014, avec le titre suivant : Cattelan, bien dans ses pompes