Chargé de créer un espace de visibilité sur Internet pour un artiste, une galerie ou une institution culturelle, le webmestre imagine, organise et met à jour le site Web.
Fréquemment mis à jour pour témoigner de l’actualité la plus immédiate du sujet auquel il est consacré, un site Internet peut être envisagé comme une vitrine toujours allumée. Un homme se cache derrière ce lieu virtuel : le webmestre. Ce terme nouveau, francisation du mot webmaster, englobe plusieurs tâches qui peuvent incomber à différentes personnes selon la taille de l’organisation et la complexité du site. Considéré comme le responsable du site, le webmestre peut donc cumuler les rôles de designer, programmateur, éditorialiste, technicien…
« Lorsque je travaille avec un autre artiste à la mise en place d’un site, les principales questions que nous nous posons interrogent son efficacité », précise l’artiste plasticien Laurent Chambert, qui a développé depuis 1998 plusieurs projets multimédia. « Le site sera une vitrine publique sur son travail, il faut donc réfléchir à la meilleure façon de le présenter. C’est une sorte de publication accessible et visible par tout le monde. » L’élaboration du site d’un artiste est donc l’occasion d’une réflexion approfondie sur la perception et la compréhension de son travail. Avant la mise en ligne, certains grands principes sont définis à partir des préférences de l’artiste, mais aussi en fonction du rôle attribué à son site. Ainsi, le site de Felice Varini, réalisé et mis à jour par Laurent Chambert, présente-t-il année par année la liste complète de ses œuvres. Il devient alors une sorte de catalogue raisonné virtuel, véritable outil professionnel pour l’artiste.
Interrogé sur la qualité essentielle d’un bon site, le plasticien-webmestre défend sans hésiter la sobriété : « L’environnement informatique est déjà tellement chargé, saturé de données périphériques, qu’il n’est pas nécessaire d’en ajouter encore. Personnellement, je n’aime pas trop les pop-ups et autre genre de surprises lorsque je navigue, c’est pourquoi j’en utilise très peu. Plus le site est compréhensible et accessible, mieux c’est. Je suis convaincu que l’usage et l’intérêt de l’Internet pour les arts plastiques est dans la mise en échange et pas dans l’esthétique. »
Il est désormais impossible de se passer d’un site Internet, qui offre, entre autres, une représentation accessible 24 heures sur 24. « La plus grande partie de mon travail est de l’ordre de la communication bien plus que de l’informatique, constate Jérôme Dupré, webmestre du Forum des images, à Paris. Je cherche à rendre le site le plus accessible au public, je suis attentif au dialogue entre les supports papier que nous éditons et les publications Internet. » Ici encore, c’est l’ergonomie du site qui l’emporte sur toutes les autres qualités, à travers deux préoccupations apparaissant essentielles : qu’une personne sachant à peine naviguer puisse utiliser le site sans difficulté, mais aussi qu’un professionnel consultant parfois plusieurs fois dans une même journée la base de données en ligne ne perde pas de temps.
- Les formations offrant les qualifications nécessaires au métier de webmestre sont aussi nombreuses que variées, les cursus s’échelonnant du niveau bac 2 au niveau bac 5. Loin d’être exhaustive, la présente liste permet un aperçu de la diversité de l’offre. Niveau bac 2 : BTS et DUT Informatique, - Infosup (Institut de formation et d’enseignement supérieur), 12, allée Jean-Rostand, 91000 Évry, tél. 01 60 79 18 81, www.infosuponline.com - IESA (Institut d’études supérieures des arts) Paris, formation multimédia (titre homologué niveau II), 5, av. de l’Opéra, 75001 Paris, tél. 01 42 86 57 01, www.iesa.fr Niveau bac 3 : licence professionnelle : - « Activité et techniques de communication spécialité webmestre », université de Caen, UFR Sciences, département Informatique, Campus 2 « Côte de nacre », bd. du Maréchal-Juin, 14032 Caen Cedex, tél. 02 31 56 73 01, www.unicaen.fr/sciences ; - « Communication et médias », université de Cergy, UFR Sciences et techniques, site de Saint-Martin, 2, av. Adolphe-Chauvin, BP 222, 95302 Cergy-Pontoise Cedex, tél. 01 34 25 66 52, www.u-cergy.fr Niveau bac 4 et bac 5 : - Diplôme de l’Institut des applications avancées de l’Internet (IAAI), 12, av. du Général-Leclerc, 13003 Marseille, tél. 04 91 10 85 60, www.iaai.fr Mastère professionnel : - « Créateurs de produits multimédia artistiques et culturels », université Rennes-II, UFR Arts, Lettres et Communication, place du Recteur-Henri-Le Moal, CS 24307, 35043 Rennes Cedex, tél. 02 99 14 15 11, www.uhb.fr ; - « Création multimédia », université Toulouse-II, département Arts plastiques, Arts appliqués, 5, allée Antonio-Machado, 31058 Toulouse Cedex 9, tél. 05 61 50 38 86, www.univ-tlse2.fr
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°219 du 8 juillet 2005, avec le titre suivant : Webmestre