Profitant de l’infrastructure très élaborée dont jouit Singapour dans une Asie encore en voie développement, le National Heritage Board Central Repository (Dépôt central du Patrimoine national) de Singapour doit ouvrir fin 1998. Le gouvernement tente ainsi de donner une importance culturelle
à cette plaque financière.
HONG KONG -"Nous devons prendre les distractions plus au sérieux", a récemment déclaré, sans faire d’humour, un ministre singapourien. Le Repository est une construction de huit mille mètres carrés conçue à cette fin dans Jurong, un quartier industriel de la côte sud-ouest de l’île. Outre son rôle officiel de réserve de la collection du National Heritage Board (Patrimoine national), qui regroupe les musées de Singapour, il prévoit d’accueillir les "prêts et donations de bienfaiteurs privés ou d’entreprises qui seront ainsi assurés que leurs objets de valeur sont conservés dans les meilleures conditions".
Le bruit court que le Patrimoine national espère séduire les donateurs par une absence de contrôle douanier trop pointilleux et semble viser essentiellement le port et l’île de Hong Kong. Bien que les lois sur l’exportation dans la Région d’Administration Spéciale (RAS) n’aient pas été modifiées, la crainte persiste en effet que la RAS finisse par les aligner sur celles de la Chine, qui interdisent l’exportation de tout objet datant de plus de cent ans. Pour le marchand Johnson Chang, de Hong Kong, "il est plus particulièrement destiné aux gens de Hong Kong qui craignent de perdre leurs collections en cas de difficultés avec les communistes."
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Singapour veut attirer les collections
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°50 du 19 décembre 1997, avec le titre suivant : Singapour veut attirer les collections