Dans le cadre de notre rubrique consacrée à un métier de la culture, nous vous invitons aujourd’hui à découvrir celui de joaillier.
Faisant appel à des techniques de fabrication plus complexes que la bijouterie et à des pierres précieuses (diamants, saphirs, émeraudes, rubis) ou fines (toutes les autres gemmes naturelles, mises récemment à l’honneur), la joaillerie donne naissance à des pièces uniques ou produites en petite série. Regroupant une trentaine de créateurs et quelque 200 artisans spécialisés dans la haute joaillerie, elle connaît depuis ces dernières années un renouveau prometteur. Parallèlement aux Chaumet, Cartier, Van Cleef & Arpels et autres prestigieuses maisons de la place Vendôme, se développent en effet de nouvelles marques et des lignes de bijoux audacieuses, fruits des recherches de jeunes joailliers fraîchement installés. La production de bagues de fiançailles est souvent un bon tremplin pour démarrer.
“Elle m’a permis, à la faveur du bouche-à-oreille, de séduire une clientèle différente et de proposer des bijoux plus spectaculaires”, explique Olivier Grammatico, qui a fondé sa société (Caméo) il y a onze ans. Les expositions privées et les salons (Bijorhca, les Journées des joailliers créateurs à l’hôtel Dassault, Print’or, Oropa…) constituent également des relais appréciables. “La plus grande difficulté du métier est de trouver sans cesse de nouvelles formes et techniques de création”, confie pour sa part Franck Montialoux, fondateur du groupe GWA (Gentlemen Women Accessories). Impossible en effet de s’assoupir dans un secteur en pleine évolution, sollicitant nouvelles technologies (comme la soudure au laser) et matériaux insolites tels le diamant noir, la labradorite ou la kunzite.
Il faut en outre connaître, voire maîtriser soi-même, toutes les phases de fabrication du bijou : dessin, maquette en cire, fonte, sertissage, polissage, rhodiage… “Nos joailliers pratiquent à tour de rôle chacune de ces étapes”, affirme Jacques Combes, chef d’atelier de la maison Chaumet depuis quinze ans. À contre-courant de la tendance actuelle, ce dernier lutte contre la sectorisation à outrance et se pose en gardien du savoir-faire des “anciens”. “Nous puisons beaucoup dans les modèles du passé et continuons d’utiliser, à côté des appareils modernes, des outils parfois vieux de deux siècles. Et chez nous, tout se fait à la main”, précise-t-il avec fierté. Ses conseils pour réussir : un apprentissage dans les meilleures écoles – à savoir le Centre de formation de la rue du Louvre ou le lycée Nicolas-Flamel à Paris (lire l’encadré) – allié à des qualités de rigueur et de disponibilité.
- Centre de formation d’apprentis de la bijouterie joaillerie de Paris, 58 rue du Louvre, 75002 Paris, tél. 01 40 26 98 34, www.bjoformation.com ; CAP “Bijoutier option polissage”? et “Art du bijou et du joyau”?. - Lycée d’enseignement industriel Nicolas-Flamel, 8 rue de Montmorency, 75003 Paris, tél. 01 48 87 51 63 ; CAP et BMA (Brevet des métiers d’art) “Art du bijou et du joyau”?. - Pour en savoir plus, www.metiersdart-artisanat.com
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L’art précieux du joaillier
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°176 du 12 septembre 2003, avec le titre suivant : L’art précieux du joaillier