Berlin veut aider l’Irak dans le sauvetage du patrimoine détruit par Daesh

La fondation du patrimoine culturel de Prusse (Stiftung Preußischer Kulturbesitz), qui gère les musées de la capitale allemande, a annoncé vouloir offrir son aide à l’Irak dans le sauvetage de son patrimoine détruit par Daesh, annonce la dpa. Au lendemain de la mise en ligne d’une vidéo montrant des membres de Daesh détruisant à la massue des sculptures préislamiques à Mossoul le 26 février 2015, Hermann Parzinger, président de la fondation et lui-même archéologue, a estimé avoir une « responsabilité vis-à-vis de ses collègues irakiens et syriens ». Sur le modèle de ce que fait déjà le Musée du Proche-Orient de Berlin, Parzinger veut donner la possibilité à des restaurateurs travaillant dans des « territoires en crise » d’apprendre des techniques de restauration adaptées et d’un « savoir-faire » grâce à des « programmes bilatéraux ». La création d’un fonds international dédié aux travaux de restauration nécessaires est également envisagée.

Parzinger soutient par ailleurs la demande de la directrice général de l’UNESCO Irina Bokova qui a demandé une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies : « La protection de biens culturels menacés […] doit enfin être inscrit sur l’agenda de la politique courante », dit Parzinger « Nous devons savoir ce qui a été détruit et ce qui est menacé ainsi que ce qui peut être fait pour empêcher de telles destructions ».

Le 28 février 2015, immédiatement après la mise en ligne de la vidéo de propagande, le Musée national irakien a officiellement rouvert ses portes, alors qu’il était fermé depuis 2003. Près d'un tiers des 15 000 pièces depuis cette fermeture volées ont, au cours des douze ans de fermeture du musée, pu être récupérées.