PEKIN (CHINE) [30.08.11] - Dans une tribune publiée sur le site de Newsweek, le 28 août 2011, l’artiste chinois Ai Weiwei, critique, une nouvelle fois, le régime communiste de son pays. Il revient aussi sur ses conditions de détention. Depuis, sa libération, le 22 juin 2011, il s’était très peu exprimé dans les médias.
« Pékin est constituée de deux villes. L’une est formée de pouvoir et d’argent. Des gens qui se fichent de leur voisin ; qui ne font pas confiance. L’autre ville est celle du désespoir ». C’est avec ces mots qu’ Ai Weiwei, artiste chinois engagé, ouvre sa tribune, publiée le 22 juin 2011 sur le site du magazine américain Newsweek. C’est un véritable brûlot contre le gouvernement chinois qui, selon l’artiste, prive la population de ses droits fondamentaux et précipite les plus démunis dans la misère.
L’artiste parle de la ville de Pékin comme d’ « un cauchemar permanent », « une ville de violence », digne d’un roman de Kafka. Il explique qu’aucune de ses œuvres n’y fait référence, même pas le Nid d’Oiseau, célèbre stade Olympique de la ville, auquel il a participé en tant que conseiller artistique. Il souligne, à cette occasion, qu’il ne suffit pas d’avoir des constructions modernes pour être une ville moderne.
Dans son texte, Ai Weiwei revient également sur ses conditions de détention : une cellule d’isolement où il ne voyait personne, n’avait aucune notion du temps et où il a failli devenir fou. « Il y a beaucoup d'endroits cachés où ils mettent les personnes sans identité. Sans nom, seulement un numéro », explique l’artiste, rappelant ainsi que d’autres opposants au régime chinois sont toujours en prison.
L’artiste, arrêté le 3 avril 2011 avait été relâché le 22 juin après avoir avoué, selon les autorités chinoises, son crime « d’ évasion fiscale ». Depuis, l’artiste est sous haute surveillance et n’a pas le droit de sortir de Pékin. Il n’est pas autorisé à donner d’interviews, ni à utiliser internet. Cette tribune pourrait donc lui causer de nouveaux déboires avec les autorités chinoises.
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Après sa libération, l’artiste chinois Ai Weiwei sort enfin de son silence
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Abonnez-vous dès 1 €Ai Weiwei - Graines de tournesol - Tate Modern Gallery - © photo Loz Pycock - 2010 - Licence CC BY-SA 2.0