Un vol de bijoux devant l’Hôtel Drouot pose la question de la sécurité des maisons de vente aux enchères

Quatre individus se sont emparés d’une mallette contenant de la joaillerie devant l’Hôtel Drouot, en usant notamment de gaz lacrymogène. L’organisation des malfaiteurs laisse supposer une très bonne connaissance du fonctionnement de l’hôtel des ventes. Cet événement vient poser la question de la sécurité mise en place dans les maisons de ventes aux enchères où transitent des biens de grande valeur.

Le vol de joaillerie a considérablement augmenté, comme en témoigne l’impressionnant braquage de bijoux alors en exposition à l’hôtel Carlton de Cannes en juillet 2013 – d’une valeur estimée à 103 millions d’euros. La facilité à écouler de tels biens, mais aussi les carences en matière de sécurité, font des bijouteries et des maisons de ventes les cibles favorites des voleurs.

Un expert en joaillerie témoigne des risques constants qui pèsent lors du transport des bijoux pour une vente aux enchères. Ainsi, « pour des questions de précaution, les bijoux sont sortis un par un afin de ne pas les quitter des yeux et il faut également les pointer plusieurs fois par jour à travers les vitrines lors des expositions car les échanges sont malheureusement fréquents ». De plus en plus de maisons de ventes sont équipées en matériel de surveillance vidéo ou sas de sécurité, et elles n’hésitent pas non plus à équiper les bijoux d’antivols et installer des détecteurs à l’entrée des locaux, à l’instar de Tajan. L’expert rajoute « avec notre métier, nos téléphones ont constamment leurs données de localisation désactivées et nous sommes obligés de trouver des feintes pour ne pas attirer l’attention des voleurs ».