Francis Rambert a été nommé le 12 février
à la tête de l’Institut français d’architecture.
PARIS - Le 12 février, le conseil d’administration de l’Institut français d’architecture (IFA) a élu à une écrasante majorité – vingt voix pour, une contre, un bulletin nul – Francis Rambert à la présidence de l’Institut, futur département (avec le Musée des monuments français et le Centre des hautes études de Chaillot) de la Cité de l’architecture et du patrimoine. Chroniqueur à la rubrique architecture du Figaro, ancien rédacteur en chef du mensuel professionnel D’Architectures, commissaire d’expositions et auteur de plusieurs ouvrages sur l’architecture, il succède à Florence Contenay, dont le mandat a pris fin le 31 janvier. Moins d’un mois plus tôt (le 23 décembre 2003), ce même conseil avait pourtant émis à l’encontre de Francis Rambert, alors proposé au poste de directeur, un vote de défiance (8 voix pour, 9 contre, 3 abstentions).
Retour sur les principaux événements ayant précédé ce revirement. Le 21 novembre, Jean-Louis Cohen, le directeur de l’IFA à l’époque, remet sa démission après avoir été brutalement dessaisi par Jean-Jacques Aillagon de la mission de préfiguration de la Cité de l’architecture et du patrimoine, laquelle devrait voir le jour fin 2005. Le cœur de son projet – la création d’un musée de l’architecture allant du Moyen Âge à nos jours – est jugé trop patrimonial. Le nom de Rambert est alors avancé par le ministère. Or cette unique candidature est loin de faire l’unanimité. L’ordre national des architectes s’y oppose violemment et certains membres du conseil d’administration font part de leurs réserves – le candidat n’a selon ces derniers ni projet, ni connaissance de la haute administration, ni la stature internationale de son prédécesseur. Mais après l’affront du 23 décembre, le ministère reprend les choses en main. « Le ton de la DAPA (direction de l’Architecture et du Patrimoine) lors du dernier conseil d’administration était, à ce que l’on m’en a rapporté, clairement menaçant, sur le mode « qui paye les musiciens choisit la musique » [l’IFA est subventionné à 90 % par l’État, NDLR] tout en précisant que des emplois pourraient être touchés », a récemment déclaré Jean-Louis Cohen sur le site Cyberarchi (1). Un argument qui semble avoir fait mouche sur le dernier conseil d’administration, les CDD d’une trentaine de salariés de l’IFA arrivant à échéance...
(1) www.cyberarchi.fr
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Un nouveau président pour l’IFA
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°187 du 20 février 2004, avec le titre suivant : Un nouveau président pour l’IFA