Passariano - Située dans le village de Passariano (Frioule), à une centaine de kilomètres de Venise, la villa Manin a été édifiée au XVIIe siècle dans le style palladien avant d’être achevée au XVIIIe siècle par Domenico Rossi. Mais la demeure est aussi connue pour la place qu’elle occupe dans l’histoire de l’Italie : c’est en 1797 que Ludovico Manin, le dernier doge de Venise, y signa le traité de Campoformio qui mit fin à la république de Venise. Haut lieu patrimonial, la villa connaît aujourd’hui le début d’une nouvelle aventure avec l’établissement dans ses murs d’un centre d’art. Initiée par la région autonome de Frioule-Vénétie Julienne, la direction artistique de la nouvelle institution a été confiée à Francesco Bonami. Directeur de la dernière Biennale de Venise et conservateur au Musée d’art contemporain de Chicago, ce dernier entend y mener une programmation ambitieuse, en collaboration avec des institutions étrangères. À tout seigneur, tout honneur, c’est avec une exposition construite à partir des collections contemporaines du musée américain qu’il inaugure le lieu. Intitulée « Love/Hate », celle-ci regroupe une cinquantaine d’œuvres, de Magritte à Matthew Barney et Maurizio Cattelan, en passant par Andy Warhol. Dans le même temps, Francesco Bonami propose un large panorama de la peinture contemporaine italienne à travers les travaux de vingt-quatre artistes. Dernier épisode de cette première saison, une commande a été passée au jeune Danois Jeppe Hein, lequel doit dresser deux sculptures d’eau en face du château, dialoguant ainsi avec un parc où les lacs baroques côtoient une idée de nature héritée du XIXe siècle romantique.
Expositions jusqu’au 7 novembre, 10, place Manin, Passariano (Udine), Italie, tél. 39 0432 906509, tlj 10h-18h, du vendredi au dimanche 10h-20h, www.villamanincontemporanea.it
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Un écrin italien
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°194 du 28 mai 2004, avec le titre suivant : Un écrin italien