« Pendant la visite, l’art continue », clame actuellement la nébuleuse campagne de publicité du Centre des monuments nationaux.
Heureuse coïncidence, l’installation de sculptures modernes dans le jardin des Tuileries trouve aujourd’hui son aboutissement avec le volet contemporain, trois ans après que Philippe Douste-Blazy eut demandé au sculpteur Alain Kirili de mener à bien le projet. Parfois discrètes comme les Arcs de cercles complémentaires de François Morellet sous la terrasse de l’Orangerie ou Ené - Iné - Nonlé, sculpture Dogon d’Amahiguere Dolo qui émerge des buissons, les œuvres ne se singularisent malheureusement pas par leur intégration dans le paysage ; malgré la réflexion de (Placé) sur un point fixe (Pris) depuis un point fixe de Lawrence Weiner, écho à la rigueur des lignes du jardin de Le Nôtre.
L’Ami de personne d’Erik Dietman et Force et tendresse d’Eugène Dodeigne s’imposent ainsi lourdement entre les châtaigniers. Dans les allées Roaring Forties de Carl Andre, isolée au milieu d’une pelouse, ou Comptine d’Anne Rochette placée dans l’enclos d’un potager, amènent par le choix de leurs emplacements à s’interroger sur la notion de sculpture publique. Avec l’Arbre des voyelles, Giuseppe Penone rend, lui, un hommage aux arbres abattus au champ d’honneur lors de la tempête de décembre 1999. Les intempéries oubliées, son arbre déraciné en bronze devrait devenir un « classique » du jardin.
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Tuileries, suite et fin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°109 du 25 août 2000, avec le titre suivant : Tuileries, suite et fin