La rénovation du Reichstag par Sir Norman Foster est achevée, avec en vedette son nouveau dôme.
BERLIN (de notre correspondante) - Palais massif et extravagant achevé en 1894, le Reichstag était devenu le symbole des chapitres les plus sombres de l’histoire allemande. Après plus de quatre ans de rénovation et 600 millions de deutschemarks investis (plus de deux milliards de francs), sa façade gris clair s’éclaire d’un nouveau jour. Inauguré le 19 avril, il doit sa transformation à Sir Norman Foster, architecte entre autres du Carré d’art à Nîmes. Le choix d’un Anglais pour redessiner le plus important édifice public du pays et les commandes passées à des artistes étrangers (lire en une) ne sont évidemment pas innocents, un tel geste visant sûrement à dissiper les connotations nationalistes inhérentes au retour du gouvernement à Berlin. Norman Foster, qui admet la difficulté d’un tel projet, emploie le terme d’“extraordinaire” pour qualifier un chantier marqué par une réflexion permanente. L’architecte a d’ailleurs du mal à contenir son enthousiasme. Il est vrai qu’en comparaison avec les nouveaux bâtiments décevants de la toute proche Potsdamer Platz, la conversion de ce pan d’histoire est passionnante.
Le verre y est récurent, et la transparence qui en résulte apparaît comme symbolique des principes d’un gouvernement démocratique. La plus grande réussite de l’architecte est d’ailleurs la coupole de verre haute de 23,5 mètres. Le vieux symbole autoritaire, détruit lors de la restauration du palais dans les années cinquante, n’était rien d’autre qu’une coquille vide. Aujourd’hui conçu à l’attention du public, ce dôme offre la possibilité d’entrevoir les parlementaires à l’œuvre et ouvre un magnifique panorama sur la nouvelle capitale allemande.
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Transparent comme la démocratie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°82 du 30 avril 1999, avec le titre suivant : Transparent comme la démocratie