La restitution est-elle devenue un label de vente ?
La restitution est un label depuis cinq ou six ans. Une œuvre restituée présente indéniablement un « plus » commercial, car la plupart des œuvres spoliées et rendues à leurs propriétaires sont des pièces de première importance. Les œuvres plus petites ont été rapidement rendues à la fin de la guerre alors que les œuvres de prestige sont restées dans les collections publiques. En achetant une œuvre restituée, on achète un morceau de l’histoire du XXe siècle. Sur le plan du marketing, la restitution permet de créer un buzz.
Quels pans du marché ont profité des restitutions ?
L’art allemand et autrichien en premier lieu. Les records établis pour Klimt ou Schiele concernent des œuvres restituées. Il y a eu une prise de conscience qu’il s’agissait d’œuvres majeures de leur temps. Des tableaux qui lors de l’exposition « L’Art dégénéré » suscitaient une telle haine étaient forcément remarquables.
La restitution a-t-elle aussi un effet sur les grands classiques de l’art moderne, comme Léger ou Picasso ?
Les grands Léger sont tellement rares que nous avons vendu pour 22,4 millions de dollars, celui rendu par le Centre Pompidou. Mais je pense que les péripéties de son histoire ont apporté une plus-value de 10 à 20 %.
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Thomas Seydoux : « La restitution permet de créer un buzz »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°264 du 7 septembre 2007, avec le titre suivant : Thomas Seydoux : « La restitution permet de créer un buzz »