Le recteur de l’université Pompeu Fabbra de Barcelone, Enric Argullol, a fait appel à Antoni Tàpies pour concevoir une \"chapelle laïque\" en lieu et place de l’habituelle chapelle catholique dont disposent de nombreuses universités espagnoles.
BARCELONE. Antoni Tàpies préfère parler de "salle de réflexion" pour cette crypte rectangulaire semi-souterraine, longue de dix mètres, large de cinq et haute de plus de dix, intégrée au nouveau campus de l’université Pompeu Fabbra de la Ciutadela. L’édifice est construit sur deux étages, séparés par une poutre que soutient une grande colonne surréaliste préexistante et conservée par l’équipe de Tàpies, les architectes Jordi Garcès et Enric Soria. La salle, éclairée par trois baies de type cathédrale, réunit un ensemble d’œuvres de l’artiste : Diptyque de la cloche, 1991 (3 x 5 m) et Spirales et plats, une sculpture qui, selon Tàpies, "représente les grands épisodes transcendentaux qui se manifestent au monde dans les petites choses quotidiennes". Diverses inscriptions couvrent aussi les murs et la porte d’entrée. Une vingtaine de sièges sont également à la disposition des visiteurs. "Il devrait exister des espaces de ce type dans les musées qui, malheureusement, ont tendance à devenir bruyants et aliénants, déclare-t-il. Il est significatif que le monde universitaire se rappelle la nécessité d’un espace de silence et de réflexion dans lequel l’art peut justement excercer ses fonctions les plus nobles et, sans aucun doute, les plus utiles aux citoyens". La "salle de réflexion", qui sera ouverte au public les jours ouvrables de 13h à 16h, est la troisième grande réalisation publique de Tàpies à Barcelone, après Nuages et sièges, placée sur le toit de "sa" fondation dans la calle Aragon, et l’Hommage à Picasso dans la rue du même nom.
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Tàpies avec hardiesse
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°33 du 1 février 1997, avec le titre suivant : Tàpies avec hardiesse