Stéphane Martin

Le musée du quai Branly est en effervescence. Les jardiniers plantent les derniers arbres et les ouvriers s’affairent sur le toit du restaurant, tandis que les conservateurs installent les collections. Stéphane Martin est quant à lui débordé, « juste ce qu’il faut », mais surtout très excité au fur et à mesure qu’approche le jour d’ouverture.
Passionné depuis son adolescence de musique contemporaine et d’art africain, il fait de brillantes études : l’Institut d’études politiques puis l’ENA, avant de rentrer à la Cour des comptes. Suivent un poste au Centre Georges Pompidou, puis différents passages dans des cabinets, dont celui de Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Culture. Il se trouve un jour par hasard dans le bureau du ministre lorsque le président Chirac téléphone et évoque un grand projet de Jacques Kerchache concernant les Arts premiers. Il n’en faut pas plus pour susciter l’intérêt de Stéphane Martin, qui a fréquenté la galerie de ce spécialiste en art primitif.
D’ailleurs, quand il réussit le concours de l’ENA et que ses parents veulent lui offrir une voiture, il préfère un masque africain ! Son émotion pour ce continent a aussi été nourrie des longs séjours effectués avec son père au Gabon. Aujourd’hui, le chantier du quai Branly « presque » achevé, il affirme ne pas ressentir de baby blues, mais attendre avec empressement le public et les expositions à venir.