Sophie Durrleman, conseiller ministériel

La question se pose pour toutes les femmes, mais avec une acuité particulière pour les hauts fonctionnaires. C’est l’équation difficile que tente de résoudre tous les jours Sophie Durrleman.

C’est à Sup de Co Paris qu’elle découvre que le marketing et la finance ne sont pas pour elle et préfère le service public. S’ensuit Science Po, l’ENA et une première affectation à la Défense. Le deuxième tournant intervient lorsqu’elle rejoint les Affaires Culturelles de la Ville de Paris. Jacques Chirac est alors Maire et veux faire rayonner son camp de base pour la Présidence. Paris est une véritable écurie qui va conquérir les administrations centrales. Après avoir assuré le développement du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, elle passe naturellement à la Direction des Musées de France. Mais sa double compétence la fait très vite repérer par Hélène David-Weill qui préside le musée des Arts Décoratifs et lui en confie les rênes pendant sept ans.

Mission accomplie, elle rejoint le cabinet de Christine Albanel puis celui de Frédéric Mitterrand pour piloter la recomposition du paysage muséal. Si les journées n’ont que vingt quatre heures, le temps s’écoule plus lentement à l’île de Ré où toute la famille – trois filles et un mari – se retrouve, dans tous les sens du terme, le plus souvent possible.