Telle est la bizarrerie de Voiture 35 qu’on doute un instant de notre connexion. Trois cyber-cafés plus tard, on peut avancer qu’il n’y a ni plus, ni moins à voir sur le site que cinq pop-ups morcelant l’écran. Tout juste a-t-on découvert qu’il était plus prenant encore de les faire se déclencher tous ensemble. Cinq cadres à cliquer, donc, pour cinq expériences (films ? animations ? tableaux mouvants ?) d’art ferroviaire. Mais reprenons : l’homme occidental est le jouet d’une immense fatigue mêlée d’une permanente excitation ; le train représente la parfaite métaphore de cette sensation paradoxale, en ce qu’il met en mouvement, parfois à très grande vitesse, nos corps quasi immobiles, nos âmes pelotonnées au bord du néant sur des pensées, des souvenirs, des rêves. Les taches de la lisière du sommeil se mélangent aux sous-bois réels filant par la vitre. La cime des arbres cotonne dans les nuages. Des effets de persistance rétinienne brouillent la notion d’avant/après. C’était Voiture 35, par Fred Maillard. Nous espérons que vous avez effectué un agréable voyage.
- http://www.voiture35.net/
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Site Net Complètement Fou
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°537 du 1 juin 2002, avec le titre suivant : Site Net Complètement Fou