LONDRES / ROYAUME-UNI
Des représentants de minorités ont réclamé la « restitution » d’objets qu’ils considèrent « pillés », dont les marbres du Parthénon.
Le British Museum a été envahi samedi dernier par plusieurs centaines de manifestants, suite à l’appel de l‘association BP or not BP. Celle-ci souhaitait attirer l’attention sur la provenance controversée de plusieurs objets présents dans les collections du musée, issues de « pillages » coloniaux, parmi lesquels un bouclier aborigène, un moaï de l’ile de Pâques ou même les fameux marbres du Parthénon.
Pendant près de deux heures, plusieurs activistes ont pris la parole. Chacun d’entre eux était issu d’une des minorités réclamant le retour des objets concernés : aborigène d’Australie, irakien, hawaïen, maori ou grec. Rodney Kelly, activiste australo-aborigène, a ainsi exigé la restitution d’un bouclier gwaegal. Cet objet aurait été dérobé, en 1770, par le capitaine Cook à un guerrier dont l’activiste est un descendant direct et revêt une importance symbolique pour le peuple aborigène. « Il peut s’agir, pour certains, d’un simple morceau de bois, mais les aborigènes constituent un peuple spirituel ; la Terre est notre Mère » a-t-il indiqué.
L’association BP or not BP est habituellement connue pour ses interventions visant à dénoncer le partenariat qui lie l’entreprise BP au musée. Elle a ainsi profité de l’occasion pour critiquer à nouveau ce partenariat, en s’arrêtant dans la salle de l’exposition I am Ashurbanipal, king of the world, king of Assyria, sponsorisée par BP. Une activiste d’origine irakienne y a dénoncé l’hypocrisie de l’entreprise pétrolière et l’ironie de cette situation, en rappelant que l’entreprise avait soutenu la guerre en 2003.
Le British Museum, par la voix d’un porte-parole, a indiqué « respecter le droit de chacun à exprimer leurs opinions. Nous tolérons les manifestations pacifiques au sein-même du musée tant qu’elles ne portent atteintes ni aux collections, ni aux visiteurs ou aux équipes du musée ». « Le soutien fournit par BP a permis au musée de présenter des objets culturels du monde entier à une audience immense, au travers d’expositions extrêmement populaires » s’est-il également défendu.
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Restitution, des activistes investissent le British Museum
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