Rémy Le Fur, le prince parisien du marteau et des enchères

L’amour des objets d’art l’emporte sur les rêves d’acteur au contact des salles des ventes de Normandie où, dès l’âge de 7 ans, ses parents l’emmènent avec eux chiner. Il y développe son propre instinct de collectionneur, éclectique, passionné. À onze ans, 50 francs en poche, il emporte chez un antiquaire un flambeau en bronze doré d’époque Empire.  

Commissaire-priseur à 26 ans, il est alors le plus jeune de la Compagnie de Paris. Dès lors son vœu le plus cher est de travailler avec Hervé Poulain, un professionnel doublé d’un esprit résolument moderne. Celui-ci, pour le tester, le reçoit un week-end chez lui. « Tel le héros de Pasolini dans Théorème, il a séduit ma femme, mes filles, la bonne et moi-même. » Depuis, 20 ans d'amitié et d’harmonie soudent les deux hommes.

Rémy Le Fur cumule des qualités humaines et professionnelles qui font de lui l’un des meilleurs marteaux parisiens. Apprécié pour son charisme, sa générosité, sa passion sincère et communicative pour l’art, il ne prend jamais quiconque de haut et sa prestance naturelle le rend immédiatement crédible. Il est aussi à l’aise pour vendre des bibelots dans une petite salle de Drouot qu’au commande d’une collection de prestige. Les objets qui passent entre ses mains ne font pas les mêmes prix chez les autres.