Reconstruction à l’identique du Parlement de Rennes

PARIS - Le monument symbole des libertés bretonnes, ravagé par un incendie dans la nuit du 4 au 5 février 1994, sera restitué dans son aspect et ses volumes extérieurs. Ainsi en a décidé la commission supérieure des Monuments historiques, réunie le 7 novembre sous la présidence de Maryvonne de Saint Pulgent, directeur du Patrimoine.

Les travaux seront menés sous l’autorité de l’architecte en chef des Monuments historiques, Alain-Charles Perrot. Cette reconstruction sera conduite à l’identique, l’ensemble du palais, qui abritait la cour d’appel de Rennes, ayant fait l’objet de relevés précis avant l’incendie.

Quelque 22 millions de francs pris à parts égales sur les budgets de la Culture et de la Justice ont été prévus pour “les travaux d’urgence”. L’État devrait décider “très prochainement dans quelles conditions et à quel coût” se fera la reconstruction du Parlement, a indiqué le garde des Sceaux, Pierre Méhaignerie. Un coût total dont le montant sera “très inférieur aux chiffres annoncés dans l’émotion”, a prévenu de son côté le ministre de la Culture et de la Francophonie, Jacques Toubon. Au lendemain de l’incendie, le montant des travaux était estimé dans une fourchette de 500 millions à 1 milliard de francs.

Pour que la restauration soit réussie, il faudra faire preuve de patience et attendre que les murs et les lambris du bâtiment, imbibés de l’eau déversée pour éteindre le feu, soient entièrement secs. Les gros travaux pourront commencer dans environ deux ans, prévoit Alain-Charles Perrot. S’il y a suffisamment d’argent, “on pourrait terminer l’ensemble d’ici l’an 2000”, fait-il remarquer.