Royaume-Uni - Centre d'art

Polémique autour d’une exposition du Barbican Centre

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 5 mai 2008 - 332 mots

LONDRES (U.K) [05.05.08] – Le Barbican Centre s’attire les foudres des sionistes et de l’ambassade israélienne avec son exposition « Homeland lost », qui traite du déplacement des populations arabes en 1948 lors de la création d’Israël.

L’exposition du Barbican Centre de Londres, qui montre 16 photographies noir et blanc du photo-reporter Alan Gignoux, pose problème à certains membres de la communauté juive de Londres. L’exposition a pour but de montrer d’un point de vue artistique un moment-clef de l’Histoire : la création d’Israël et le départ de ce territoire de la population palestinienne.

Certains commentaires accompagnant les photos sont à l’origine de la polémique : on peut y lire qu’en 1948, 800 000 palestiniens ont été « dépossédés » et « déracinés. » Jonathan Hoffman, un membre de la Fédération sioniste, s’est insurgé en déclarant que l’exposition « falsifie l’histoire » et « diabolise Israël » (Hoffman parle ici en son nom et non pas au nom de la Fédération). Lior Ben-Dor, porte-parole de l’ambassade d’Israël, considère que l’exposition ne montre pas la réalité des faits.

Ces déclarations ont provoqué la réaction de la communauté palestinienne, qui pense que l’exposition est au contraire très proche de la réalité. Le directeur du Barbican Centre essaie quant à lui de rester neutre : « Nous apprécions que les interprétations d’événements historiques soient potentiellement sujets à débat et provoquent des réactions fortes ; pour autant il est clair que notre position doit être ferme et notre équipe soudée. » Il rappelle que ces photographies ont été envisagées d’un point de vue artistique et non pas politique, et que le Barbican Centre maintiendra comme prévu son exposition jusqu’au 2 mai 2008.

Ces photos, qui ont été exposées auparavant à Jaffa, Amman, Beyrouth, Le Caire, Belfast et Amsterdam, n’avaient pas provoqué de telles réactions. L’exposition « Homeland lost » a été organisée par le Barbican Centre en complément du festival du film palestinien de Londres, qui s’est terminé le 24 mai. (source The Independant / Barbican)

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