Le projet de loi sur la création de 350 000 emplois pour les jeunes dans les secteurs public et associatif, proposé par Martine Aubry, devrait trouver tout son sens dans les métiers de la culture : entretien du patrimoine, tourisme culturel, nouvelles technologies…
PARIS. En proposant aux jeunes des métiers nouveaux, le plan Aubry tranche avec le discours macro-économique qu’affectionnent les politiques pour passer à l’approche sur le terrain. Dans ce plan, la culture peut et doit être en pointe. Elle y est clairement invitée par les métiers proposés sous un double chapeau : valorisation du patrimoine et initiation aux nouvelles technologies de la communication. Pour la première rubrique, il serait heureux que la Fondation du patrimoine, qui vient d’être créée, soit une des locomotives dans un domaine où les besoins se mesurent par l’écart entre l’énorme potentiel français et sa sous-utilisation manifeste. Un rapport du Conseil national du tourisme a relevé que moins de 5 % des 36 000 sites importants reçoivent près de 90 % des visiteurs, les autres peinant à atteindre les 10 000 ou 20 000 visiteurs permettant la création d’un emploi saisonnier ou permanent. Quant aux retombées économiques des visites, elles se limitent trop souvent au billet d’entrée et à la carte postale. On comprend à la fois la nécessité de "développeurs du patrimoine" – nouvel emploi proposé – et d’initiateurs aux nouvelles technologies. L’Internet et la numérisation des ressources culturelles peuvent attirer des visiteurs supplémentaires et leur offrir des produits dérivés, catalogues et "cartes postales" en CD-Rom, à des tarifs moins prohibitifs que les habituels péplums numériques. La plan est bâti pour cinq ans. Le temps d’établir, en particulier par des formations adaptées, les connexions durables pour qu’à la place d’un ghetto jeune se bâtisse la trame d’un emploi qui, du haut en bas de l’échelle, associera public et privé dans la conscience de l’interdépendance.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Plan Aubry : nouveaux espoirs pour la culture
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°42 du 29 août 1997, avec le titre suivant : Plan Aubry : nouveaux espoirs pour la culture