Patrick van Mil est directeur du Nederlands Architectuurinstituut (NAI) depuis novembre 2006. Il a auparavant exercé des fonctions au sein du Musée néerlandais du film, à Amsterdam, et à la télévision néerlandaise.
L’architecture peut-elle s’exposer au musée ?
Oui, mais cela reste très difficile, car ce qui est exposé est toujours une représentation de l’architecture. Il y a bien sûr plusieurs éléments à présenter : dessins, projets en trois dimensions, maquettes, photographies, avec le risque cependant de donner au public l’impression de lire un livre. Pour que la découverte de l’architecture constitue une expérience, il faut donc faire autre chose. À mon sens, il y a deux moyens d’éviter cela. Soit en faisant de l’exposition d’architecture en elle-même un objet d’architecture, soit en proposant un concept sensible fort, en utilisant de la lumière et du son afin de produire une expérience.
Quel est le parti pris du NAI ?
Nous organisons trois types d’expositions. Une exposition permanente traditionnelle présente, à l’aide de dessins et de maquettes, l’histoire du logement aux Pays-Bas, un sujet primordial dans l’histoire de l’architecture néerlandaise. Par ailleurs, nous produisons de grandes expositions dédiées aux grands architectes, comme Herzog et de Meuron ou Le Corbusier, mais aussi à des sujets transversaux, tels que « architecture et mobilité » ou « architecture et eau ». Pour ces dernières, nous sommes très libres dans nos moyens et nous essayons tous les types de stratégie. Enfin, nous créons des expositions plus expérimentales consacrées aux jeunes architectes.
Que pensez-vous du concept de « Cité de l’architecture et du patrimoine », qui associe, comme son nom l’indique, la dimension patrimoniale et la création architecturale ?
Je pense qu’il s’agit d’un très bon moyen pour présenter l’architecture, car tout musée d’architecture se doit de montrer l’histoire et d’expliquer en quoi cette histoire est génératrice d’un contexte qui peut avoir une influence sur le futur. Il s’agit toutefois de la chose la plus difficile à faire, car, lorsque vous exposez l’architecture, vous voulez avant tout mettre l’accent sur ce qui est actuel.
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Patrick van Mil, Nederlands Architectuurinstituut, Rotterdam
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°255 du 16 mars 2007, avec le titre suivant : Patrick van Mil, Nederlands Architectuurinstituut, Rotterdam