Radieux, il parle avec gourmandise de son expérience de professeur dans l’école même qui a vu grandir son envie et son aptitude pour l’art.
À la Villa Arson de Nice, Pascal Pinaud savoure, sans flagornerie. Il est bien. Répond à des commandes publiques comme celle de la nouvelle ligne de tram parisien et prépare une exposition à la rentrée, chez Nathalie Obadia qui l’avait découvert encore étudiant. Cette fois-ci, ce sera dans l’antenne bruxelloise de la galerie qu’il dévoilera une nouvelle série alliant tissus et matières textiles. Des mélanges sous haute pression. Car « PPP », alias Pascal Pinaud Peintre, s’emploie depuis le début des années 1990 à ne pas s’enfermer dans la tradition picturale, remettant sans cesse son métier à côté du chevalet.
À Nice, il vient de réaliser un exercice dans lequel il excelle, celui de commissaire d’expositions. Dans ce jeu de piste baptisé « Trivial abstrast », il a agencé ses références – de son ancien prof devenu ami, Noël Dolla, à John Armleder en passant par César – avec une effronterie savamment dosée. Pinaud n’aime pas se contenter d’un certain confort. Il essaye, pousse dans les retranchements. Alors qu’il aurait pu se reposer sur ses lauriers et exploiter en surnuméraire une série culte comme les laques automobiles, non, il saute volontairement du coq à l’âne. Une hyperactivité tranquille, sereine, en forme de haute exigence.
1964
Naissance à Toulouse.
1989
Diplômé de la Villa Arson à Nice.
1999
Musée d’Art contemporain de Santiago au Chili.
2001
Représenté par la galerie Nathalie Obadia pendant l’Armory Show de New York.
2005
Musée d’Art moderne de Saint-Étienne.
2007
Exposition à la Verrière Hermès.
2009
Vit et travaille à Nice. Enseigne à la Villa Arson.
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Pascal Pinaud
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°614 du 1 juin 2009, avec le titre suivant : Pascal Pinaud