La ville d’Osaka vient d’ajourner son projet ambitieux de Centre contemporain d’art et de culture. Le nouveau maire propose une solution alternative.
OSAKA - Alors que la plupart des grandes villes japonaises se sont équipées de musées, Osaka, deuxième ville du pays et rivale économique de Tokyo, avait prévu d’ouvrir le sien avant la fin du siècle.
Le maire Knock Yokoyama, ancien comédien, élu en 1995, a décidé d’abandonner pour l’instant ce projet de Centre contemporain d’art et de culture. D’après lui, Osaka ne peut en supporter les coûts, en raison du ralentissement de la croissance économique qui a entraîné une baisse des rentrées fiscales. La construction du musée, qui devait initialement être inauguré en 1993 pour coïncider avec la mise en service du nouvel aéroport d’Osaka, était déjà très en retard. Avec ce nouveau report, le projet ne pourra certainement pas voir le jour avant l’an 2000.
Knock Yokoyama a cependant eu une idée originale. La ville d’Osaka a en effet déjà investi 13 850 milliards de yens (678 millions de francs) dans l’acquisition de 648 œuvres d’art, dont une peinture d’Amedeo Modigliani achetée l’équivalent de 144 millions de francs. Le maire a donc suggéré qu’elles soient prêtées aux entreprises de la cité pour "décorer" leurs murs et établi une liste des œuvres susceptibles d’être mises en dépôt qu’il communiquera aux grandes sociétés. Toutefois, ni les mesures qui seront prises pour la sécurité et l’assurance des œuvres, ni les critères retenus pour pouvoir bénéficier de ces prêts n’ont encore été rendus publics.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Osaka attendra
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°33 du 1 février 1997, avec le titre suivant : Osaka attendra