Peu de marchands parviennent chaque année à intégrer le cénacle des deux cents exposants de Tefaf. De Paris à Londres et Buenos Aires, rencontre avec les sept nouveaux élus de l’édition 2004.
Grassi Studio, New York - Marco et Matteo Grassi exposent pour la première fois cette année à la foire de Maastricht. Père et fils cultivent une ambition simple pour cette grande première : présenter en Europe leur toute jeune galerie, ouverte il y a deux ans à New York. « À l’heure actuelle, nos clients sont essentiellement américains. Nous avons choisi cette foire pour rencontrer une clientèle européenne », explique sans ambages Matteo Grassi, 32 ans. Dans l’univers exigeant des amateurs de peinture ancienne, le nom de Grassi est connu. Marco Grassi est un restaurateur de tableaux renommé et respecté. Son grand-père Luigi avait ouvert un négoce de tableaux à Florence, au tournant du XIXe siècle. Sous l’impulsion de la jeune génération représentée par Matteo, l’atelier de restauration, au dixième étage d’un bâtiment de 1920 en plein Soho, s’est mué en immense galerie. Les tableaux des écoles européennes du XIIIe au début du XIXe siècle s’accommodent bien des puits de lumière de la verrière. Marco Grassi y poursuit ses restaurations, désormais réservées aux seules œuvres de la galerie et à quelques grands collectionneurs habitués des lieux. Les clients trouvent aussi dans cet atypique atelier de luxe une bibliothèque riche de 18 000 références consultables. Le Metropolitan Museum of Art de New York et la galerie d’art de l’université de Yale comptent parmi les clients du Grassi Studio. Son stand de Maastricht a demandé deux années de travail et de recherches à Matteo Grassi, le temps de faire sa sélection. L’homme passe le plus clair de son temps en Europe, entre la France et l’Italie, à traquer les œuvres et à maintenir les contacts avec les galeristes. Parmi ses plus beaux fleurons présentés à la Tefaf, un Retour du fils prodigue par Bassano ou un Portrait de jeune homme jouant de la cithare. Rutilio Manetti a peint au début du XVIIe siècle cette œuvre champêtre (reproduite ci-contre), inédite sur le marché, qui provient d’une collection privée anglaise.
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Nouveaux exposants : portraits croisés (3/7)
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°187 du 20 février 2004, avec le titre suivant : Nouveaux exposants : portraits croisés (3/7)