On ne s’étonne pas que François Pinault l’ait choisie pour diriger le Palazzo Grassi à Venise et, plus encore, pour superviser les travaux de la Pointe de la douane, dont l’ouverture est prévue en juin 2009.
Une silhouette fine et élégante, l’allure déterminée, une cigarette après l’autre, Monique Veaute a toutes les apparences de l’Executive Woman.
Elle possède aussi un bon C.V. pour faire le job. Elle connaît parfaitement le milieu culturel italien pour avoir dirigé à Rome, pendant plus de vingt ans, un festival renommé d’art vivant. « Je suis fondamentalement une nomade », reconnaît-elle. Rome, mais aussi Lisbonne où elle a été conseiller culturel auprès de l’ambassade de France. Les lambris dorés des palais de la République française ne lui sont pas étrangers non plus, elle a occupé différents postes de conseillers au Parlement, au secrétariat de la francophonie. C’est utile pour les amitiés politiques.
En définitive, sa trajectoire est tout sauf rectiligne. Diplômée en philosophie, Monique Veaute a pourtant surtout occupé des postes de management. Passionnée de musique et de danse, elle administre aujourd’hui les deux lieux d’exposition des collections d’art contemporain de son employeur. « Rien n’est impossible », affirme-t-elle dans un grand sourire.
1951
Naissance à Tübingen (Allemagne).
1977
Journaliste à Radio France.
1980
Directrice des soirées sur France Musique.
1984
Crée le festival de la fondation Romaeuropa.
1989-1991
Conseiller du président de l’Assemblée nationale.
2004-2006
Commissaire des « Francofffonies ».
2007
Nommée directrice du Palazzo Grassi, à Venise.
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Monique Veaute
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Palazzo Grassi, Venise (Italie)
jusqu’au 22 mars 2009
www.palazzograssi.it (lire L’œil n°607).
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°608 du 1 décembre 2008, avec le titre suivant : Monique Veaute