Directeur du Centre canadien d’architecture (CCA) depuis novembre 2005, l’Italien Mirko Zardini est architecte praticien et ancien rédacteur en chef des revues italiennes spécialisées Casabella et Lotus International.
L’architecture peut-elle s’exposer au musée ?
Certains croient qu’il n’y a pas d’architecture sans bâtiments et que la seule façon d’exposer l’architecture est de visiter des bâtiments. Mais l’architecture est beaucoup plus que ça. Elle procède de la pensée et du raisonnement, d’un questionnement scientifique, d’un contexte, de matériaux, et de multiples facteurs qui, tous ensemble, façonnent et conduisent à une intervention sur l’environnement physique. Il y a donc beaucoup de matières susceptibles de faire partie d’une exposition.
Quel est le parti pris du CCA ?
Le CCA n’expose pas sa collection de façon permanente. Il présente plusieurs types d’expositions temporaires. Certaines d’entre elles puisent à même dans ses riches collections : des photographies qui remontent aux débuts de l’histoire du médium ; les fonds d’archives d’architectes avant-gardistes du début du XXe siècle et des années 1960-1990 ; des dessins et estampes qui contiennent des œuvres datant du XVe siècle. Sans oublier la bibliothèque, laquelle recèle une importante documentation essentielle à la recherche avancée. D’autres expositions sont fondées sur les thèmes de recherche développés au CCA et sont réalisées en collaboration avec d’autres institutions, tout spécialement les universités. Les dernières expositions présentées au CCA (« Sortis du cadre : Price Rossi Stirling Matta-Clark », « Les années 60 : Montréal voit grand », « Sensations urbaines », « Environ(ne)ment : manières d’agir pour demain ») ont abordé d’un point de vue sensoriel et intellectuel des questions d’actualité à la suite de l’exploration de sujets traitant d’urbanisme, d’aménagement paysager, de technologie et d’idéation. Ces questions ont été traitées au sens large avec une ouverture sur les avancées réalisées dans des disciplines connexes.
Que pensez-vous du concept de « Cité de l’architecture et du patrimoine », qui associe, comme son nom l’indique, la dimension patrimoniale et la création architecturale ?
Ce concept représente un défi pour l’avenir. La difficulté principale sera de trouver l’équilibre entre ces deux composantes, l’architecture et le patrimoine.
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Mirko Zardini, Centre canadien d’architecture, Montréal
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°255 du 16 mars 2007, avec le titre suivant : Mirko Zardini, Centre canadien d’architecture, Montréal