Bien difficile de croiser l’un sans l’autre. Il répond souvent pour elle et aurait même tendance à finir ses phrases. C’est pourtant Martine qui, la première, tisse un formidable réseau d’amis artistes. « C’est une muse, confirme Thibault admiratif, moi je la suis ! »
La jeune Niçoise est alors styliste quand son employeur met la clé sous la porte. Elle propose à des amis de concevoir des multiples d’un genre inédit. Le support, ce sera le tee-shirt, les amis, ce sont Raymond Hains, Olivier Mosset ou César. « Mon éducation, je l’ai faite auprès des artistes », reconnaît-elle. Elle ouvre sa première galerie à Paris et se fait une spécialité hardie du multiple, en « artisane ».
Pendant ce temps, Thibault de La Châtre fait l’expert sous les boiseries Louis XV de son étude spécialisée en néo-impressionnisme. À peine rencontrés, voilà les boiseries converties en White Cube et l’étude investie de toiles blanches par Rutault pour une première exposition radicale en 1997. Dès lors c’est ensemble dans leur galerie du Marais qu’ils défendent amis de la première heure et jeunes pousses, à l’image de Kader Attia ou Kristina Solomoukha débusqués à leurs tout débuts. « Martine m’a permis une nouvelle vie », confie-t-il très ému. Et elle, d’ajouter dans un sourire : « Je me suis juste glissée dans son nom. Comme une souris ! »
1949 Naissance de Thibault de La Châtre. 1950 Naissance de Martine. 1972 Thibault sort diplômé de l’école du Louvre. 1985 Martine crée les Éditions GDL. 1992 Elle ouvre à Paris une galerie de multiples. 1997 Inauguration de la galerie Martine et Thibault de La Châtre, rue de Varenne (Paris). 2007 Ouverte en 2004, la galerie de la rue Saintonge soutient entre autres Robert Barry et Sol Lewitt.
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Martine et Thibault de La Châtre
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Abonnez-vous dès 1 €Galerie Martine et Thibault de La Châtre, 4, rue Saintonge, Paris IIIe, tél. 01 42 71 89 50, www.lachatregalerie.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°594 du 1 septembre 2007, avec le titre suivant : Martine et Thibault de La Châtre