Le Haut Conseil à l’intégration (qui dépend du Premier ministre) a finalement décidé de reporter l’installation officielle de l’« Institut d’études sur l’immigration et l’intégration » (IEII). Placé sous l’égide du ministère de Brice Hortefeux, l’institut devait être inauguré le 8 octobre, soit deux jours avant l’ouverture de la CNHI ! L’IEII, qui a pour vocation de « mettre en réseau les chercheurs et universitaires travaillant sur la question de l’immigration et de l’intégration », a nommé à la présidence de son conseil scientifique Hélène Carrère d’Encausse. Dès l’annonce, fin septembre, de la création de l’IEII, une vingtaine d’universitaires parmi lesquels les historiens Gérard Noiriel ou Patrick Weil et le démographe Patrick Simon ont lancé une pétition exprimant leurs « plus vives inquiétudes » face à « la menace » que représente cet institut « pour la liberté de la recherche ». Ils craignent que l’IEIL n’oriente ses recherches en fonction de la politique gouvernementale. Certains chercheurs cités sur la liste des membres du conseil scientifique, comme Elikia M’Bokolo, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, ou Paul Schor (Paris-X-Nanterre), ont fait savoir qu’ils n’avaient jamais été impliqués dans le projet, tandis que l’historien Benjamin Stora s’en est rapidement retiré.
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L’ombre d’un institut concurrent
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°267 du 19 octobre 2007, avec le titre suivant : L’ombre d’un institut concurrent