Grâce à ses grands libraires dont l’activité est florissante, Paris demeure une place essentielle pour la bibliophilie, bien qu’elle ait perdu sa suprématie en ce qui concerne les ventes publiques. Les principales vacations de ces trois dernières années ont échappé à Drouot. La vente de la collection Gillet, du nom d’un grand bibliophile français, s’est déroulée à Londres en octobre 1999. Avec plus de 47 millions de francs de produit, elle constitue la plus importante dispersion de livres français de l’histoire. L’exceptionnelle collection Ortiz-Patino a, elle, été vendue à Londres et New York en 1998 pour un montant total de 25 millions de dollars. Quelques fortes enchères ont néanmoins été prononcées à Paris comme le montrent les 5,1 millions de francs obtenus par une précieuse édition princeps de La Divine Comédie de Dante (11 avril 1472) adjugée en juin 1999 à Paris (étude PIASA). L’arrivée de quelques puissants acheteurs sur ce marché au premier semestre 2000 a entraîné une flambée des prix ainsi qu’en témoignent les résultats de la dernière vente organisée par Sotheby’s à Londres où quatre manuscrits ont été cédés pour plus de 80 millions de francs.
Les Bucoliques, de Virgile traduit et préfacé par Paul Valéry (1953, librairie Auguste Blaizot) [1]
Cette édition originale en deux volumes de la traduction des Bucoliques par Paul Valéry, accompagnée d’une préface de l’écrivain français, est illustrée de 44 lithographies originales et en couleurs et d’un cul de lampe en noir réalisés par Jacques Villon. Cet ouvrage est un des 245 exemplaires (pour un tirage limité à 269) réalisés sur vélin d’Arches, enrichi d’une des rares suites de décomposition des planches. Le premier volume est entièrement recouvert sur les plats et le dos d’un décor géométrique mosaïqué en box et en maroquin noir, blanc, bleu, citron.
Vues d’Égypte, de Luigi Mayer (1802, librairie Rodolphe Chamonal) [2]
Cette édition originale de la traduction française est illustrée de 48 planches coloriées à la main réalisées d’après les dessins originaux de Luigi Mayer. Ces derniers sont accompagnés d’observations historiques et de remarques particulières sur les mœurs et les usages des habitants de ce pays.
Hédoniste
Konrad BERNHEIMER. Nous exposons pour la première fois à Paris, ville de plus en plus importante pour le marché de l’art. J’étais toujours venu comme visiteur à la Biennale et avait été impressionné par la qualité des objets. L’huile sur toile Le Mangeur d’huîtres (XVIIe siècle) d’Henri Stresor (d’abord attribuée à Antoine Le Nain) est représentative des œuvres de notre maison.
Inédit
Rafael ORTIZ et Christian BOUTONNET (L’ARC EN SEINE). Le Grand Palais était un lieu tellement magique que nous avons tardé avant d’apprécier le Carrousel du Louvre. Nous devions aussi être présents en l’an 2000. Nous avons choisi un paravent en blocs de bois en laque noir de 1925, pivotant sur des supports en acier, signé Eileen Gray. Il n’en existe que six modèles ; deux se trouvent dans des musées en Angleterre, trois dans des collections privées et le sixième, inédit, sera exposé à la Biennale...
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Livres : Paris veut garder son rang
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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°110 du 8 septembre 2000, avec le titre suivant : Livres : Paris veut garder son rang