Inimaginable il y a peu, l’accrochage de tableaux occidentaux au Musée d’art contemporain de Téhéran témoigne de la timide libéralisation du régime iranien, sous l’action du président Khatami.
TÉHÉRAN. Confinées dans les réserves depuis l’instauration de la République islamique en Iran, dix œuvres hyperréalistes – de Don Eddy et John Salt notamment – viennent d’être accrochées aux cimaises du Musée d’art contemporain de Téhéran. Cette réouverture progressive résulte en partie de la pression d’artistes iraniens impatients de découvrir les toiles acquises au temps du Shah. Leurs aspirations ont reçu le soutien du président Mohammed Khatami, ancien ministre de la Culture, qui a nommé un nouveau directeur, Alireza Semiazar, auquel a été adjoint un bureau de six administrateurs, dont trois historiens de l’art. La collection avait été constituée dans les années soixante-dix, sous l’égide de l’impératrice Farah. Ouvert en 1977, le Musée d’art contemporain devait fermer ses portes un an plus tard, victime des troubles politiques. Après l’arrivée au pouvoir de Khomeiny, des militants islamiques avaient voulu brûler la collection, une solution heureusement écartée en faveur d’une mise en réserve. Ont ainsi été épargnées des œuvres de Dalí, Derain, Duchamp, Ernst, Giacometti, Kandinsky, Magritte, Picasso, Pollock, Lautrec, Van Gogh ou Warhol, qui restent pour le moment dans les caves du musée. Mais son tableau le plus célèbre est sans doute la Nature morte à l’estampe japonaise de Gauguin.
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L’Iran se dévoile
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°75 du 22 janvier 1999, avec le titre suivant : L’Iran se dévoile