Le langage artistique est depuis le début du XXe siècle largement contaminé par l’écrit, jusqu’à devenir pour certains artistes, à l’exemple d’un Lawrence Weiner, leur vocabulaire principal. À travers une étude qui fait une grande part au texte, Simon Morley publie aujourd’hui en français chez Hazan une analyse extrêmement documentée sur la question et sobrement intitulée L’Art, les mots. Artiste et actuellement enseignant au Sotheby’s Institute of Art, l’auteur propose un plan chronologique, faisant même référence au début du livre à l’art ancien, avec l’Annonciation de Fra Angelico (vers 1432-1433), peinture dans laquelle les paroles de l’ange Gabriel à Marie sont matérialisées par du texte. « Étudier comment les artistes plasticiens ont interrogé le langage – comment ils ont, de multiple manière, bousculé les normes de l’écriture et remis en question les conventions touchant aux domaines de la perception et de la lecture – revient, en définitive, à étudier comment ils ont cherché à élaborer des modes de prise de conscience différents en bouleversant les pratiques et les définitions habituelles », statue en introduction l’auteur.
Simon Morley, L’Art, les mots, Hazan, 224 p., 49 euros, ISBN 2-85025-961-6
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Les mots et les choses
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°204 du 3 décembre 2004, avec le titre suivant : Les mots et les choses