PARIS
Les associations de défense de l’environnement espèrent obtenir des améliorations sur les sites patrimoniaux où se dérouleront les Jeux.
Paris. La confirmation est tombée le 13 septembre : c’est à Paris et dans ses alentours que se dérouleront les Jeux Olympiques (J.O.) en 2024. Parmi les 36 sites où se tiendront les épreuves sportives, on trouve principalement des stades mais aussi quelques grands lieux patrimoniaux emblématiques qui seront dotés d’installations temporaires. Ainsi le Grand Palais, habitué des compétitions pour recevoir chaque année les équidés du « Saut Hermès », accueillera l’escrime et le taekwondo. Le Champs-de-Mars et le parc de Versailles recevront respectivement le volley-ball et les épreuves hippiques. Une perspective qui n’a pas manqué d’inquiéter des associations, soucieuses de la protection de l’intégrité de ces sites. Dès 2016, France Nature Environnement Île-de-France (FNE IDF) était sur le pont.
À partir d’éléments techniques recueillis auprès du comité chargé d’élaborer la candidature parisienne, cette fédération regroupant 390 associations de défense de l’environnement a rédigé un dossier de préconisations (confidentiel jusqu’à l’attribution des J.O. et que Le Journal des Arts a pu consulter) remis au comité chargé d’organiser les Jeux. « Le but serait de profiter des travaux que vont engendrer les J.O. pour apporter à terme une plus-value écologique et patrimoniale », explique Marc Ambroise-Rendu, président d’honneur de FNE IDF. Supprimer quelques « verrues » du paysage fait partie des plus-values espérées. La fédération a ainsi préconisé de retirer le Mur de la Paix du Champs-de-Mars, qui rompt la perspective de l’esplanade, pour l’installer ailleurs après la manifestation sportive. L’installation de ce monument vitrifié à l’occasion des célébrations de l’année 2000 était censée être temporaire. Dans le parc de Versailles, c’est la destruction du moulin de Saint-Cyr, édifice bétonné élevé frauduleusement dans les années 1930, qui est souhaitée. L’association Sites et Monuments, chargée du dossier versaillais pour le compte de la FNE IDF, espère aussi que le secteur de Pion, réquisitionné pour accueillir des installations techniques, sera rattaché à l’établissement public de Versailles à la fin des J.O. Ce secteur jouxtant l’extrémité ouest du grand canal versaillais (où seront élevés temporairement stade et esplanade) faisait autrefois partie du parc.
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Les J.O. du patrimoine
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Abonnez-vous dès 1 €Le Mur de la Paix sur l'esplanade du Champs-de-Mars - photo : Jany Féjoz
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°485 du 22 septembre 2017, avec le titre suivant : Les J.O. du patrimoine