Les Brèves : Un musée du pharaon Khéops en Egypte, le « Mois de la Photo »

Italie : 525 865 personnes ont visité en janvier les vingt plus importants musées ou monuments italiens, contre 348 863 un an plus tôt. Le Colisée, à Rome, a eu le plus de succès, avec une hausse de fréquentation de 450 %, passant de 14 089 à 77 463 visiteurs, suivi du Musée degli Argenti du Palais Pitti, à Florence, avec 12 015 entrées contre 2 184. En 1997, les musées italiens avaient déjà enregistré un nombre de visiteurs de 10 % supérieur à 1996. Par ailleurs, neuf salles des Offices de Florence qui avaient été endommagées le 27 mai 1993, lors d’un attentat à la bombe perpétré par la Mafia, viennent de rouvrir. Quatre salles restent encore fermées, tandis que le “couloir du XVIe siècle” a, lui, été ouvert au public sans ses tableaux, qui attendent l’arrivée de vitres de protection spéciales fabriquées en Allemagne. L’attentat de 1993 avait fait cinq morts.

Un musée des barques solaires du pharaon Khéops doit être construit en Égypte grâce un don japonais. Son coût est estimé à 60 millions de dollars, selon le secrétaire général du Conseil supérieur des Antiquités égyptiennes, Gaballah Ali Gaballah.

Le “Mois de la Photo” fait des émules. Après la Tunisie, le Liban va accueillir en juillet le premier “Mois de la Photo, de l’Image numérique et du Film”, soutenu notamment par l’Association française d’action artistique (Afaa, ministère français des Affaires étrangères), la Mairie de Paris et le groupe de presse libanais An-Nahar. Cette biennale, qui se déroulera tant à Beyrouth qu’à Tripoli, Tyr, Byblos, Zahlé, Deir-el-Khammar, Ghazir ou Nabatyé, présentera une cinquantaine d’artistes libanais aux côtés de photographes comme Georges Rousse, Frank Horvat, Christine Spengler, Ber­nard Faucon et Mimmo Jodice, selon Hen­ry Chapier, président de la Maison européenne de la Photographie. Outre les huit centres culturels français établis dans ces villes, des expositions seront accrochées dans une quarantaine d’espaces : des galeries privées, la plupart des universités du Liban, le Musée Sursock et de vieilles maisons libanaises. L’Espace photographique de Paris (Nou­veau Forum des Halles, jusqu’au 15 mars) donne un avant-goût de ce “Mois” avec trois expo­sitions : “Le Liban dans l’œil des pho­tographes français”, épreuves anciennes (1873-1899) de la collection de Fouad Debbas, les photographies historiques de Gérard de Martimprey (1873-1956), et le travail réalisé en complicité par le photographe Ghassan Kitmitto et le peintre Amine El Bacha.

L’Américaine Seton Smith, 43 ans, et l’ex-Yougoslave Milomir Kovca­cevic-Strasni, 37 ans, qui vivent tous deux en France, sont les deux lauréats 1998 du jury de la Fondation CCF pour la Photographie. Sur les 327 dossiers de candidature reçus fin 1997, Jérôme Sans, conseiller artistique de la Fondation pour 1998, en avait présélectionné douze. La Fondation accompagnera ses deux lauréats pendant une année en organisant pour chacun une exposition itinérante à Paris et en province, et en réalisant un ouvrage en coédition avec Actes Sud. Cette exposition sera présentée dès l’automne (du 11 septembre au 15 no­vem­bre) à New York, à l’International Cen­ter of Photography, dans le cadre d’une rétrospective des lauréats de la Fon­dation CCF depuis sa création, en 1995.

6 000 documents, négatifs et épreuves d’Emmanuel Lowenthal des années trente à cinquante ont fait l’objet d’une donation à l’État et rejoignent les fonds photographiques gérés par la direction du Patrimoine. Né en 1896 à Lwow (l’actuelle Ukraine), Emmanuel Lowenthal se réfugie en France en 1933. Il travaille comme photographe de plateau et participe notamment aux tournages de La maison du Maltais de Pierre Chenal, Remorques de Jean Grémillon et Sans lendemain de Max Ophüls. Cette donation se compose d’images de décors, de scènes de tournage en cours ou en préparation…