L’Éden d’Hélène Robert et Anne Carles

Comment avez-vous élaboré votre projet en relation avec Expo.02 et le sponsor du pavillon ?
C’est la direction artistique d’Expo.02, en étroite collaboration avec Roche, qui, à partir de décembre 1999, a mis au point le contenu, la thématique et les grandes lignes philosophiques, en particulier l’idée de jardin d’Éden. Puis, le sponsor a appelé à concourir quatre équipes d’architectes et scénographes ; à partir d’octobre 2000, nous avons établi un dialogue très fort avec Roche et Expo.02. Nous avons cependant travaillé avec une grande liberté de création soutenue par beaucoup d’enthousiasme, d’adhésion au parti artistique en ayant les moyens de réaliser nos idées. La volonté de Roche était de mener une réelle réflexion sur la science tout en créant un événement avec une forte présence artistique.

Quelles sont les influences de l’art contemporain sur votre travail ?
Le pavillon est nourri par les installations des artistes contemporains : le passage des diodes peut apparaître comme un clin d’œil au travail remarquable de Jenny Holzer, les films sur les grandes maladies du siècle sont inspirés du travail de Pierrick Sorin ou encore la première scène rappelle les œuvres de Tony Oursler. On trouve dans tout le pavillon de nombreuses autres références.

Avez-vous le sentiment d’avoir conçu une architecture “très française”, notamment dans les détails ?
Il y a certainement des écoles... Mais nous avons beaucoup travaillé avec des entreprises suisses notamment pour la construction du bâtiment. Elles ont apporté un soucis du détail et de la qualité, ce qui est parfois moins évident dans les réalisations françaises.