L’enthousiasme croissant pour le street art laisse perplexe quant à son avenir, tant ce mouvement est traversé de contradictions. À commencer par le passage de la rue à la galerie.
Comment une pratique dont l’identité repose en partie sur son support (mur, palissade, train) et qui n’a pas de visée commerciale peut-elle garder son essence, lorsqu’elle est réduite à une toile vendue par un marchand ? Le recours généralisé au pseudo, voire à l’anonymat, ne risque-t-il pas de lasser ? Plus gênant encore, à côté d’une poignée d’artistes reconnus, combien d’amateurs médiocres fabriquant des images à la chaîne ?
Le monde de l’art contemporain regarde avec circonspection cette esthétique souvent décorative, mais se risque encore peu à l’ostraciser, freiné par son image urbaine et rebelle qu’il serait malvenu de critiquer en cette époque de prêt à penser. Et pourtant une nouvelle catégorie d’acheteurs s’y intéresse, attirés par l’immédiateté de ces œuvres.
Élargir le marché est naturellement une bonne chose, mais il ne faudrait pas décevoir ce public.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le street art est-il un phénomène de mode ?
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°420 du 3 octobre 2014, avec le titre suivant : Le street art est-il un phénomène de mode ?