Lancé voilà plus de sept ans, avec le soutien de Jack Ralite, le Métafort d’Aubervilliers vient de franchir une nouvelle étape avec l’inauguration, le 19 mai, de ses nouveaux locaux et l’installation d’un matériel informatique de haut niveau. Ce lieu unique entend ainsi devenir un centre exemplaire dans la production et la réalisation de projets multimédias – notamment avec des artistes – et une interface d’intégration sociale.
AUBERVILLIERS - Le “Métafort d’Aubervilliers” vient de s’agrandir, – il passe de 180 à 850 m2 – en s’installant dans des locaux préfabriqués, à une centaine de mètres de la sortie du métro “Fort d’Aubervilliers”. Le projet a nécessité un investissement total de 5 millions de francs, dont environ 1,5 million pour le seul équipement informatique. Une trentaine d’ordinateurs, en particulier des postes de travail permettant de réaliser des images de synthèse, sont connectés à un réseau à haut débit disposant d’une bande passante pouvant aller jusqu’à 100 mégabits. Longtemps soutenue par les municipalités d’Aubervilliers et de Pantin, la structure – composée aujourd’hui d’une dizaine de personnes autour de son directeur Pascal Santoni – dispose cette année d’un budget de fonctionnement revu à la hausse, grâce à différentes conventions passées notamment avec le ministère de la Culture, et s’élevant à 2,5 millions de francs.
Pour pouvoir bénéficier de la logistique et des ressources techniques du Métafort, il suffit de déposer un projet, qui est ensuite soumis à une procédure de sélection. Actuellement, quatorze d’entre eux, dont ceux des artistes Fenollabate et Ryute Amae, sont aidés par l’association. Celle-ci propose également un centre de formation ouvert aux enseignants, décideurs locaux et artistes, qui peuvent se familiariser avec le multimédia ou approfondir leurs connaissances. Le “Métalab” a été équipé en partenariat avec des sociétés privées : France Télécom, Digital, Bay Networks et Softimage. C’est ici que seront réalisés les projets pour des durées qui peuvent aller jusqu’à dix-huit mois. Un centre de ressources dispose d’une multimédiathèque (Internet, livres, revues, DVD Rom, cédéroms, CD audio, vidéo), d’un espace pour le traitement numérique des images, du dessin et de la vidéo, d’un espace son numérique, associés à des espaces “Bureautique” ou “Entreprises”. Enfin, la “Passerelle” fonctionnera comme un lieu de rencontres, de débats et de conférences.
Favoriser les synergies
En parallèle, le Métafort héberge dorénavant la revue Synesthésie et le prix Môbius. Diffusée exclusivement sur Internet depuis 1995, Synesthésie regroupe des informations sur l’actualité des arts plastiques, des textes théoriques et des dossiers sur l’art, ainsi que des projets d’artistes. Créé en 1992 en coordination avec le CNRS, le prix Môbius international des multimédias comprend douze comités de sélection internationaux et est attribué chaque année à cinq lauréats. Un sixième prix “on-line” est même aujourd’hui en projet.
Le Métafort devrait ainsi favoriser les synergies, tout en disposant d’une qualité rare mais primordiale aujourd’hui pour ce genre de structure : la souplesse.
LE MÉTAFORT D’AUBERVILLIERS, 4 av. de la Division Leclerc, 93300 Aubervilliers, tél. 01 43 11 22 33, www.metafort.com.
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Le Métafort, enfin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°62 du 5 juin 1998, avec le titre suivant : Le Métafort, enfin